L’Académie de l’Equilibre autorise les illimiteurs à base de LSD

Un décret historique jette les bases d’une totale libérisation de l’usage récratif de dérivés du LSD en France.

Une avancée majeure vers la libéralisation totale de l’usage récréatif de dérivés du LSD en France. Selon un décret paru au Journal officiel, l’Académie de l’Equilibre autorise l’Agence nationale des divertissements (AND) à examiner les demandes de mise sur le marché d’illimiteurs à base de LSD. Signé par le Premier expert chargé de la jeunesse et la représentante des divertissements, le texte entre en vigueur dès ce jour.

Sont concernées les « opérations de fabrication, de transport, d’importation, d’exportation, de détention, d’offre, de cession, d’acquisition ou d’emploi relatives » aux « illimiteurs à base de LSD ou ses dérivés ».

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Colo (du grec ancien μάρτυς) est celui qui consent à aller jusqu’à se laisser tuer pour témoigner de sa foi, plutôt que d’abjurer

Jean-Michel Colo, maire (divers droite) d’Arcangues, a informé l’Académie de l’Equilibre qu’il refuserait, tant qu’il serait à la tête de sa commune, de marier des couples de même sexe, estimant que la loi sur le mariage pour tous est « illégitime ».

 

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Hyper-sensible

Les artistes qui ont eu la chance de l’essayer ne tarissent pas d’éloges à son sujet : « Le chevalet Easy4 est bien plus subtil au toucher. En fait c’est comme un chevalet numérique classique en version hyper-sensible. La prise en mains est très rapide, à peine une minute. Ils vont en vendre des millions. Ce qui rend l’Easy4 meilleur que le 3, c’est son écran d’immersion plus grand et surtout son interface HAPTIC.

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Ce soir…

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L’album de stickers « Electro 2013 » relu et approuvé par l’Académie de l’Equilibre

Plus de 15 ans après l’album « Rave Party » qui a sensibilisé une génération entière d’adolescents à la musique techno et suscité de nombreuses vocations, Panini et la revue Contenu illimité nouent un nouveau partenariat avec l’album de stickers « Electro 2013 », imprimé sur du papier FSC issu de forêts gérées durablement.

Au travers de cet album de stickers, relu et approuvé par les chargés de programmes et d’éducation de l’Académie de l’Equilibre, la revue Contenu illimité a trouvé comment éveiller la curiosité des jeunes et leur donner des outils d’émerveillement pour les sensibiliser à l’importance des musiques électroniques. Ils pourront ainsi découvrir des centaines d’artistes comme le compositeur Arnaud Rebotini (sur l’image) et de nombreuses informations sur la scène Electro.

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Réalité augmentée et capture de mouvements

Selon Mediapart, le site Contenu-illimite.com va bientôt présenter une application révolutionnaire mixant réalité augmentée et capture de mouvements.

L’application compatible avec toutes les boutiques d’achat en ligne proposera aux clients d’essayer virtuellement la plupart des produits de consommation. Une innovation des plus utiles, surtout quand on connaît le pourcentage très faible de personnes qui osent essayer les objets qu’ils désirent.

Edwy Plenel décrit son fonctionnement sur Mediapart, « On choisit n’importe quoi, on imprime le code, l’objet s’ajuste à notre morphologie et reste “fixé” sur nous. Vient ensuite une deuxième phase où un menu de navigation propose d’essayer une autre référence du catalogue, de se faire prendre en vidéo stéréoscopique pour demander l’avis de tiers personnes… sur Youtube ou Facebook par exemple », explique-t-il, visiblement très amusé par l’innovation avant d’ajouter, « … pour les personnes manquants d’imagination, des plugins en option apportent un réelle valeur en ajoutant par exemple des combinaisons visuelles spécialisées ou pour leur signaler des opportunités d’achats inattendus ».

 

 

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Éléments pour Reproduction Dangereuse (version 0.0)

Le pouvoir qui contrôle la capitale est constitué de scientifiques idéalistes angoissés par la gestion d’une crise permanente. Les scientifiques au pouvoir et leurs techniciens sont sélectionnés pour leur capacité à improviser des solutions d’urgence face aux dérégulations sociales, environnementales et économiques les plus graves. Ils ne manquent pas d’idées, n’y de travail, mais leurs idées doivent être obligatoirement testés scientifiquement avant d’être mise en application. De nombreux projets sont en cours d’évaluation. Ils sont ultra-secrets pour la plupart.

Le coût de ces recherches expérimentales est considéré par beaucoup comme la cause principale de la crise. Les représentants des classes moyennes qui demandent des comptes depuis longtemps sur ces expérimentations secrètes, excédés de ne jamais recevoir de réponses, complotent pour renverser le régime.

La jeunesses des classes aisées s’habillent avec excentricité. Elle ne fréquente que les écoles et les lieux de loisirs qui lui sont réservés.

La société est formés de castes d’inspiration folklorique enclavées dans des quartiers sécurisés.

Habituellement, l’étude des arts, considéré comme un loisirs de luxe, n’est accessible qu’aux enfants des hauts fonctionnaires. Jensen a été exceptionnellement accepté dans la plus prestigieuse école d’art car il dessine, d’aprés nature et de mémoire, avec une précision supranormale depuis son plus jeune age.

Les citoyens autorisés à vivre en ville respecte un code de comportement social réglementé. Tout manquement à ce code comportemental est passible d’exclusion immédiate. L’exclusion peut frapper les citoyens des classes moyennes comme ceux des classes les plus aisées.

En dehors des villes sécurisés, reliées entre elles par un réseau de tunnels commence le no man’s land. Il s’agit d’une immense zone géographique, désertée à la suite d’une catastrophe environnementale. Le pouvoir central n’a plus les moyens d’y exercer son autorité. Les frontières sont réduites autour de mégapoles d’activités spécialisées ; industrie, santé, éducation, recherche scientifique. Les mégapoles sont devenus des micro-états corporatistes. Seules les classes les plus aisées et leurs collaborateurs peuvent circuler librement entre les mégapoles. La circulation des classes moyennes est réduite par de nombreuses prérogatives. Il faut être malade pour se rendre dans la cité de la santé, en vacances pour aller dans celle des loisirs, cobaye ou chercheur pour visiter la cité des sciences. Malgré ces quelques restrictions, la plupart des citoyens sont heureux de leurs conditions de vie.

Les classes défavorisées n’existent plus dans les grandes villes, elles survivent dans le no man’s land où cohabite une population extrêmement disparate constituée de tous les inadaptés à l’organisation des mégapoles. Souvent regroupés en bandes ou en familles, les habitant du no man’s land sont pour la plupart des nomades qui se déplacent en squattant les infrastructures urbaines abandonnées pendant la catastrophe environnementale. Dans certains endroits, tout fonctionne encore comme si l’énergie était inépuisable. Les groupes installés dans ce genre de résidences se sédentarisent et protègent leurs territoires. Les médecins sont rares dans le no man’s land, le moindre accident ou une infection bénigne peut avoir de graves conséquences.

Les zones les plus organisée du no man’s land gardent des contacts sporadiques avec l’autorité centrale. Elles sont considérées par les mégapoles comme des implantation pionnière d’une éventuelle revitalisation du territoire.

Une multitudes de villages parsème les vallées qui abritaient les anciennes plantations hydroponiques. Remisent en activité par une nouvelle génération d’ingénieurs agronomes, elles commencent à alimenter les mégapoles en produits frais. La population est devenu en grande majorité végétarienne après la première grande épidémie bovine. L’abattage totale du cheptel bovin a été la seule solution pour éradiquer l’infection virale transmissible à l’homme. Les poules et les cochons furent ensuite éliminés par prévention des les premières alertes épidémiques. De nombreuses anciennes races d’animaux domestiques sont complètement éteintes. Le cheval, l’autruche, le chien et le chat sont les seuls mammifères à avoir échappé à l’éradication massives des espèces proches de l’homme. Les autres espèces, dites sauvages, n’étant depuis longtemps plus présentes que dans les banques de séquençage ADN de la cité des sciences.

Souvent clochardisés, les derniers humains carnivores ne sont intégrés à aucune bande, ils survivent souvent seuls en chassant les mammifères de plus en plus rares et contaminés comme les chiens ou les chats. Pour de nombreux exclus qui ont survécu à cette période, il s’agit de souvenirs difficiles à évoquer. Jensen est passé par là avant de rencontrer Fulcanelli. Une étude du bureau du recensement affirme que 76% des exclus décèdent pendant les quinze jours qui suivent leur entrée dans le no man’s land. Selon un organisme chinois indépendant, ce pourcentage serait bien plus élevé. Pour cette raison, d’immense zones du no man’s land sont encore totalement désertes et ceux qui prétendent les avoir exploré racontent des histoires que personne ne croit.

Aprés la catastrophe écologique, les habitants du no man’s land se sont rapidement familiarisés avec les modification du climat, de la faune et de la flore. Plus rien ne les étonnent. Les amoureux attendent l’apparition d’un ciel illuminé de micro-particules luminescentes pour se déclarer leur flammes et ils s’offrent des fleurs qui sont loin de ressembler à des roses ou des marguerites.

Fulcanelli élabore une théorie scientifique pour expliquer le bouleversement écologique dont il assure la nomenclature et la description systématique. Son programme de recherche est financé par les édiles de l’autorité centrale avec qui il entretient des relations privilégiées. Il possède un laisser passer pour circuler entre les mégapoles. Fulcanelli est passionné par la vie des grands découvreurs. Il admire surtout Isaac Newton dont il se croit, lorsqu’il est très fatigué ou enivrer, la réincarnation. Il s’imagine alors le père d’une nouvelle théorie universelle totalement révolutionnaire sans jamais réussir à la formuler une fois l’ivresse passée.

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Tanino Liberatore enseigne le dessin acrobatique

L’Académie de l’Equilibre est ouverte à tous : du plus petit au plus grand. De la découverte aux cours dispensés à l’année, en passant par les stages pendant les vacances scolaires. L’artiste Tanino Liberatore y enseigne le dessin acrobatique. Il accueille toute l’année les écoles, collèges, lycées et autres centres de loisirs en immersion totale ou ponctuellement pour une farandole de voltiges graphiques.

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Education corporelle et artistique par Tanino Liberatore

L’Académie de l’Equilibre est à l’origine une ONG, créée en 2010, qui promeut un « cirque social » et pluridisciplinaire: à travers exercices physiques, trapèze, jonglage, équilibrisme ou chorégraphie, elle entend « apporter une éducation corporelle et artistique » à des enfants et jeunes défavorisés.

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Vers 17 heures, la France deviendra le 9ème pays européen à autoriser le mariage homosexuel, et le 14ème dans le monde.

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Contenu illimité N°0

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REPRODUCTION DANGEREUSE

ATELIER ECOLE DE DESSIN / INTERIEUR / JOUR

En gros plan, une main achève un dessin sur une tablette tactile. L’image achevée est immédiatement partagée, elle circule de tablette en tablette autour d’une table de travail où sont rassemblés des étudiants en art très élégants. Le dessinateur est félicité par la joyeuse assemblée. C’est Jensen, le héros de cette histoire, il porte un uniforme en toile brute coupé comme un bleu de travail constructiviste avec des décorations discrètes sur la poitrine. On comprend à son costume qu’il n’appartient pas à la même classe sociale que les autres étudiants qui portent des habits plus élégants.

INSERT

Une série de plans montre que l’image qui amusait les étudiant fait le buzz partout en ville.

Tous ses lecteurs éclatent de rire à la vue de l’image.

- des étudiants sur un campus.

- des ouvriers sur une chaîne de montage.

- des militaires à la caserne.

COULOIR ADMINISTRATION/INTERIEUR/NUIT

Un fonctionnaire en uniforme avance dans un couloir en regardant sa tablette et rigole lui aussi. Il pousse une porte qui se referme après son passage.

BUREAU ADMINISTRATION/INTERIEUR/NUIT

Le fonctionnaire donne sa tablette à un collègue jeune et décontracté assit derrière un bureau.

LE FONCTIONNAIRE

Vous avez le nom du dessinateur ?

LE FLIC (excité)

Yukawa. Regardez plus loin. Y’a une autre image.

Le fonctionnaire se marre en découvrant l’image suivante. D’un des tiroirs, il sort un dossier où la photo de Jensen est agrafée en face profil, on y lit: Jensen Yukawa II, étudiant à l’académie supérieure de peinture. Le fonctionnaire s’empare d’un tampon sur son bureau et oblitère, en énorme, la couverture du dossier avec les mots :

REPRODUCTION DANGEREUSE

Le fonctionnaire glisse le « dossier Yukawa » dans un casier qui porte l’inscription : EXPULSION IMMEDIATE.

POSTE DE DOUANE /EXTERIEUR NUIT

Jensen fait la queue avec d’autres expulsés devant un poste de douane. C’est l’ultime contrôle. Derrière le grillage électrifié qui court sur des kilomètres commence le no’mans land. Des vendeurs à la sauvette harcèlent les expulsés en leur proposant divers produits: Armes, nourriture, couvertures. Une famille devant lui achète une carabine. C’est un couple avec un bébé. Ils portent des costumes de notable.

LE PERE (à Jensen)

Vous allez où?

JENSEN

Je ne sais pas.

LA MERE

Nous, on va vers la côte… J’ai entendu dire qu’il fallait se grouper… L’intérieur des terres est très dangereux… (avec un air malin) C’est ce qu’ils racontent.

La famille arrive devant le barrage de police. On inspecte leurs bagages. Un flic sort un luxueux disque dur de la couche du bébé qui hurle.

LE FLIC (avec le collier)

C’est pas de la merde.

Les flics obligent la famille à se déshabiller entièrement. La fouille des flics s’avère très fructueuse, un vrai trésor s’entasse sur la table ; argent bijoux, gadgets hitech. La mère, nue, son enfant dans les bras, prend à partie le service d’ordre.

LA MERE (folle de rage)

Vous n’avez pas le droit ! C’est à nous. (Repoussée, elle perd l’équilibre et tombe par terre avec son bébé dans les bras.)

Un officier élégant l’aide à se relever. Les douaniers, après avoir restitué les effets sans valeur et la carabine récemment achetée, les pressent de se rhabiller, puis leur font signe de déguerpir.

Jensen passe le contrôle à son tour, sa puce sous-cutanée d’identité est désactivée par l’officier élégant.

L’OFFICIER (souriant)

Bon voyage.

APRES LE BARRAGE / EXTERIEUR NUIT

Des expulsés sur le départ font leurs derniers préparatifs avant de se mettre en route. Un homme se détache du groupe et accoste la famille qui vient de franchir le barrage devant Jensen.

L’HOMME (au père)

Nous avons constituer un groupe… Venez avec nous… On a des armes.

LE PERE

Moi aussi ! (Il montre fièrement sa carabine)

Jensen s’approche d’eux.

JENSEN (au père)

Vous allez où ?

L’HOMME (au père)

Vous le connaissez ?

LE PERE

Non, il était derrière nous au barrage.

L’HOMME (méfiant à Jensen)

T’as pas d’arme ?

JENSEN

J’ai rien, et je ne sais pas où aller. Je préfère rester avec vous.

L’HOMME

Et moi, je ne veux pas de toi.

Il tourne les talons et rejoint son groupe qui se met en route.

LE PERE (très ennuyé à Jensen)

Il ne veut pas de vous.

JENSEN

C’est pas grave…

LE PERE

Alors, on vous laisse… Bonne chance.

La famille court derrière le groupe qui a déjà pris de l’avance

ROUTE / EXTERIEUR JOUR

Jensen marche seul le long de la route. Il traverse des zones industrielles désertes et des espaces verts. Le paysage est triste. Il pleut.

Au détour d’un virage, Jensen découvre plusieurs cadavres sur le bas coté de la route. Il reconnaît la femme maltraitée au poste de douane. Elle est morte, comme son bébé encore dans les bras. Plus loin, son mari, avec une balle entre les deux yeux. Epouvantée, Jensen quitte la route et s’enfonce dans les fourrés.

PLAGE/EXTERIEUR/NUIT

Jensen crasseux, avec une barbe de plusieurs jours et les vêtements en haillons, campe dans l’épave d’un bateau échoué sur la plage. Il regarde une ligne d’éoliennes qui traverse, au large, l’horizon. La plupart sont arrêtées, certaines sont effondrées.

Un chien squelettique surveille le campeur à distance. Jensen secoue sa main, comme s’il lui tendait une friandise pour l’attirer. L’animal jappe craintivement.

JENSEN (au chien)

Viens, c’est pour toi… Allez, n’ai pas peur.

Le chien ne résiste pas et s’approche en remuant la queue. Jensen assomme l’animal avec une barre en fer qu’il cachait derrière son dos.

Jensen dépèce une cuisse du chien et croque dedans avec délice.

SUR LA PLAGE/EXTERIEUR/AUBE

Les vagues déferlent dans un va-et-vient incessant de mousse et de détritus. Jensen dort dans l’épave du bateau. Le professeur Fulcanelli apparaît, en haut de la dune qui longe la plage, c’est un homme d’un certain âge habillé en noir. Il tient un filet à papillon et, en bandoulière, il porte le cylindre à échantillons des chasseurs de lépidoptères. Fulcanelli scrute la plage avec attention. Sur le sable doré est posé un minuscule papillon blanc dont les ailes frémissent dans le vent. Le professeur s’approche doucement, le filet en l’air, pour capturer l’insecte. Au dernier moment, l’insecte s’envole. Le chasseur le poursuit en courant. Le papillon se pose sur le bastingage déglingué de l’épave où dort Jensen. Le dormeur est emmitouflé dans des cartons et des sacs en plastique ramassés sur la plage. Fulcanelli n’ayant pas vu que l’épave était habitée, grimpe sur le pont et abat son filet sur l’insecte qui une fois de plus s’esquive. Le filet qui manque son but frappe violemment le paquet de cartons où dort Jensen.

Réveillé brutalement, Jensen pousse un grand cri.

FULCANELLI (surpris, sort une arme)

Vous êtes seul ?

JENSEN (terrifié)

Oui.

Fulcanelli regarde aux alentours, suspicieux. Il prend un air dégoûté en voyant les restes du chien consommé la veille par Jensen.

PARC FULCANELLI/EXTERIEUR/JOUR

Au bout d’un grand parc s’élève un chapiteau de cirque adossé à des container reliés entre eux par des escaliers en colimaçon, c’est le manoir de Fulcanelli. Il a sans doute été repeint par des taggers mais cela remonte à plusieurs décennies. Tout autour, pelouses bien entretenues, massifs de fleurs et jardin potager. Des fermiers y travaillent. Ils saluent Fulcanelli et portent un regard soupçonneux sur Jensen qui marche à ses cotés. Les deux hommes avancent le long d’une allée vers le manoir. Le parvis de l’étrange habitation est encombré de tentes et d’abris de fortune. On dirait un camp de réfugiés.

FULCANELLI

Que pensez-vous de mon petit univers ?

JENSEN

…! Vous êtes riche ?

FULCANELLI (éclate de rire)

Oh non ! Je suis seulement protégé par les autorités. Mes recherches sont utiles pour l’avenir. Enfin, c’est eux qui le disent. Je travaille sur la classification des mutations récentes de la faune et de la flore. Vous vous intéressez à la nature ?

JENSEN

Je m’intéresse à tout.

FULCANELLI (étonné)

Que faisiez-vous en ville ?

JENSEN

J’étais le meilleur élève de l’Académie supérieure de peinture.

FULCANELLI

Incroyable !

Suivez-moi jeune homme.

Ils empruntent l’escalier en colimaçon grinçant qui mène aux étages supérieurs de l’habitat préfabriqué. Fulcanelli lève les yeux au ciel et grommelle entre ses dents.

Il s’arrête brusquement au milieu des marches et se retourne presque menaçante vers Jensen.

FULCANELLI

Nous avons surpris notre dernier visiteur en flagrant délit de vol. Maintenant nous sommes sur nos gardes.

Sur le parvis se sont rassemblés plusieurs fermiers, la fourche, la pelle, le sécateur à la main, ils observent avec suspicion Jensen qui gravit l’escalier.

SALLE A MANGER/INTERIEUR/JOUR

Nous sommes au dernier étage du manoir préfabriqué, le plafond en partie effondré est bâché par des toiles en plastique translucide. Le long des murs, des tables de travail sont couvertes d’appareils scientifiques, d’échantillons divers dans des bocaux, de consoles d’ordinateurs éteintes. Sur les cloisons rouillées sont punaisées des photos d’insectes et de détails de plantes inconnues. Ces images sont couvertes de graphiques scientifiques.

Au centre de la pièce, Fulcanelli et Jensen assis autour d’une grande table, finissent leur repas. Jensen englouti tout ce qui reste dans les plats sous l’œil amusé de Fulcanelli. Dans un coin, un fermier semble assoupi.

FULCANELLI (en quittant la table)

Je ne croirai votre histoire qu’en vous voyant dessiner…

Fulcanelli ramasse une feuille et un crayon sur une tablette et les pose devant Jensen. Le jeune homme ne s’arrête même pas de manger.

FULCANELLI

Vas-y ! (il indique un scarabée épinglé sur une planchette) Dessine moi ça.

JENSEN

Ils m’ont expulsé à cause de mes dessins. J’ai plus envie d’en faire.

Le fermier débarrasse la table en bousculant Jensen. Il est manifestement agressif envers lui. Jensen grappille encore dans les assiettes qu’on lui retire.

FULCANELLI

Dommage, j’aurais pu éventuellement utiliser votre savoir-faire.

Fulcanelli arrache une photo du mur et la pose sur la table débarrassée. Comme il n’y a plus rien à manger, Jensen s’y intéresse. C’est une photo 3D de fleur.

JENSEN(en appréciant)

Jolies couleurs.

FULCANELLI

Oui, elle est très belle, mais c’est la dernière. (il montre ses instruments) Ici plus rien ne fonctionne.

Si tu es vraiment un bon dessinateur, j’ai du travail pour toi.

Jensen porte la main à la poche intérieure de sa veste. Croyant le geste suspect, Fulcanelli fait un pas en arrière. En fait d’armes, Jensen sort un tablette tactile à l’écran félé.

JENSEN

Ils m’ont expulsé à cause de ça.

Il le donne à Fulcanelli qui l’allume. C’est l’image de Jensen. Fulcanelli éclate de rire comme la plupart de ceux qui l’ont vu avant lui. Le fermier regarde la tablette par derrière l’épaule de Fulcanelli. Fulcanelli l’éteint.

FULCANELLI (au fermier)

Tu peux y aller.

Le fermier hésite. Fulcanelli le pousse vers la porte.

FULCANELLI (en secouant la blette félée) Ils sont plus vrais que nature. Si vous n’êtes pas fou, détruisez-la ! Nous sommes très tranquille ici…(puis doucement, sur le ton de la confidence)

L’heure n’est plus à ce genre de chose. Il y a énormément à faire avant ça.

JENSEN

C’est un point de vue.

Fulcanelli rend la tablette à Jensen.

FULCANELLI

Si vous ne voulez pas dessiner pour moi, partez tout de suite… On ne veut pas de parasite ici.

Fulcanelli ouvre la porte et montre la sortie. Jensen est surpris par la brutalité de son interlocuteur.

JENSEN

Je vais dessiner pour vous.

FULCANELLI (Il allume une machine et fait signe à Jensen d’y mettre sa tablette). Allez-y… dedans.

Jensen s’exécute. C’est une broyeur hitech. La tablette se transforme en confettis pailletés. Jensen ramasse les confettis, il souffle dans la paume de sa main. Les confettis s’envolent.

FULCANELLI (en essuyant sa redingote noire couverte de confettis)

Les insectes, les plantes, la nature. Voilà la meilleure des sources d’inspiration.

JENSEN

Pour un temps.

ATELIER DU MANOIR/INTERIEUR/JOUR

La pièce pleine d’instruments en panne s’est transformée en atelier de peinture. Jensen est au travail. Il dessine sur une grande toile un papillon dont il copie les détails en étudiant un spécimen à l’aide d’un vidéoscope bricolé. Fulcanelli range les échantillons qui encombrent son bureau. Il regarde avec satisfaction le dessin de Jensen prendre forme.

ATELIER DU MANOIR/INTERIEUR. AUBE

Jensen a passé la nuit à peindre le spécimen. On dirait une photographie tellement l’image est précise. L’aube se lève, Jensen se dégourdit les jambes. Il est ankylosé et s’étire. Il s’approche des baies vitrées de l’atelier qui donnent sur le campement installé autour du parvis. Tout est calme. Il observe le soleil qui irise la ligne d’horizon en écoutant les premiers chants d’oiseaux. Dans le paysage, un mouvement attire son attention. Il prend son videoscope pour scruter la ligne des dunes qui borde la plage. Une colonne d’hommes avance vers le manoir.

BIBLIOTHEQUE/AUBE

Des livres couvrent les murs. Fulcanelli est endormi sur une méridienne, un livre ouvert sur la poitrine. Jensen le secoue.

JENSEN (effrayé)

Professeur… Réveillez-vous !

FULCANELLI

Quoi ! Qu’est ce qu’il y a ?

PLATE FORME DE L’ESCALIER/EXTERIEUR. JOUR

Fulcanelli observe la colonne avec le videoscope. Il déclenche une sirène d’alerte accrochée au-dessus de la porte. Fulcanelli descend quatre à quatre les marches de l’escalier et court entre les tentes du camp en criant.

FULCANELLI

Costigan est de retour ! Costigan est de retour !

Le cri, répercuté par les hommes qui se réveillent, passe de tente en tente. Des enfants frappent dans des casseroles en scandant : Costigan ! Costigan ! En quelques secondes, le village de tentes est en ébullition. Un cortège de charrettes s’improvise et fait route vers la colonne d’hommes qui avance dans le lointain. Jensen suit le mouvement.

RASE CAMPAGNE/EXTERIEUR/JOUR

Les deux colonnes se rejoignent. Effusion de joie. Les gens s’embrassent. Les nouveaux arrivants sont habillés en uniformes de marine. On reconnaît le Capitaine Costigan à sa casquette. À ses côtés, une jeune femme embrasse Fulcanelli. Elle porte un foulard sur la tête à la manière des pirates, un baudrier incrusté de pierres précieuses sur une combinaison de plongée et des grandes bottes en plastique à motifs géométriques. Elle s ’appelle Tahira.

FULCANELLI (en indiquant la jeune femme à Costigan)

Ta fille ?

COSTIGAN

Oui, et elle sait manier le sabre comme sa mère… Fais- moi confiance.

Il mime avec sa fille un combat à l’épée sous les rires de l’assistance.

Fulcanelli apercevant Jensen lui fait signe de venir.

FULCANELLI (aux marins)

C’est Jensen Yukawa, un artiste. (à Jensen, en tapant sur l’épaule de Costigan) Le capitaine Costigan.

Le capitaine Costigan embrasse Jensen comme s’il le connaissait depuis toujours.

COSTIGAN (à Jensen)

Ex-capitaine !

La jeune femme mime un moulinet d’épée sous le nez de Jensen. Effrayé, il fait un pas en arrière et tombe dans le sable.

LA JEUNE FEMME

Tu ne tiens pas sur tes jambes… (en l’aidant à se relever) Je m’appelle Tahira.

PLAGE/EXTERIEUR/JOUR

Le caboteur de Costigan est amarré à un ponton. Les charrettes sont alignées sur la plage. Les hommes vont et viennent, en transportant des marchandises du bateau aux charrettes.

PONT DU CHALUTIER

Fulcanelli et Costigan supervisent le déchargement en faisant le compte des marchandises.

FULCANELLI

Toujours pas de stockage numérique.

COSTIGAN (désolé)

J’ai cherché partout.

FULCANELLI

Et les plaques ?

COSTIGAN

Rupture de stock. Peut-être au prochain voyage…

FULCANELLI

Heureusement, Jensen est là, c’est un très bon dessinateur.

COSTIGAN

A ce point ?

FULCANELLI (non avec la tête)

Essayes d’en trouver. Quels que soient le prix.

COSTIGAN

J’ai une surprise pour toi !… Dans ma cabine.

CABINE DU CAPITAINE/INTERIEUR/JOUR

Costigan ouvre un coffre-fort et sort une boîte conditionnée. Fulcanelli déchire le film de protection avec un grand sourire de convoitise. Elle contient des lentilles optiques.

COSTIGAN

J’ai un service à te demander… Tu sais, à bord, c’est pas drôle tous les jours.

Fulcanelli prend une lentille et l’examine par transparence à la lumière du hublot.

FULCANELLI

Tu as les batteries ?

Costigan ouvre une cantine, il fouille et trouve une boîte blanche qu’il donne à Fulcanelli. C’est un carton de piles conditionnées.

FULCANELLI

La télécommande ?

Costigan montre à Fulcanelli que la télécommande est dans la boîte avec les lentilles.

COSTIGAN

Je préfère qu’elle reste quelques temps à terre. Elle sait faire plein de trucs…

FULCANELLI (en actionnant le jeu de lentilles)

Pas de problème. Elle est ici chez elle. Tu me le vend combien ?

COSTIGAN

C’est un cadeau.

PARVIS MANOIR/ EXTERIEUR/NUIT

au centre du parvis les marins de Costigan jouent une musique entraînante dans la lumière d’un grand feu. Les marins et les fermiers se lancent à tour de rôle des défis qui ressemblent à des chorégraphies acrobatiques. Jensen se promène dans le camp. Il essaye de se brancher sans succès avec les autochtones. Les gens semblent l’éviter. Personne ne lui parle. Les regards qu’il rencontre sont tous hostiles ou fuyants. Il voit Fulcanelli et Costigan au fond d’une tente en pleine conversation avec des femmes hilares. Fulcanelli est saoul, comme la plupart de ceux qui dansent autour du feu.

Jensen, à l’écart, observe Tahira qui plaisante avec des fermiers.

Un duel pour rire s’improvise entre Tahira et un grand fermier costaud. Les deux protagonistes, armés de bâtons se défient au centre d’un cercle de spectateurs très excités. Les bâtons claquent sous les assauts. L’homme a le dessus. Tahira est très rapide, sa technique de combat, très étrange, ne ressemble à rien de connu. Après une feinte de Tahira, l’homme s’écrase au pied des fermiers hilares. Jensen dessine sur son carnet des esquisses rapides du combat. Il ne voit pas que Fulcanelli s’est glissé derrière lui et regarde ses dessins.

FULCANELLI

A votre age, je serais tombé amoureux d’elle.

Le grand fermier costaud, vexé, se relève sous les rires de l’assemblée. Il semble très menaçant pour Tahira. Visiblement, il veut la réduire en miettes.

JENSEN (inquiet à Fulcanelli)

Il faut les arrêter, ça va mal finir.

FULCANELLI

Pas sur. Sa mère était une guerrière Taatshai.

JENSEN

Une guerrière Taatchai, je pensais qu’elles avaient été exterminées pendant la guerre éclair.

L’homme fonce comme un taureau sur Tahira qui l’esquive d’une feinte en lui faisant un croc en jambe. L’homme roule à terre une fois de plus. Elle lui saute sur le dos. Elle le chevauche, cela ressemble à un rodéo. Il réussit à la désarçonner et se jette sur elle. Corps à corps dans la poussière. Tahira immobilise l’homme avec une prise de Tadler. On entend ses cervicales qui craquent.

L’HOMME (en râlant de douleur)

C’est bon ! C’est bon ! On arrête là…

Les duellistes se relèvent sous les applaudissements et se saluent. Le public se disperse. Jensen a dessiné plusieurs images de la scène. Il feuillette rapidement son carnet. La succession des images fait penser à un dessin animé.

FULCANELLI (examine les dessins)

L’art fait partie de l’enseignement Taatchai au même titre que la danse et les techniques de combat. Elle est peut-être sensible à ton talent.

JENSEN (surpris)

Vraiment !

FULCANELLI (farceur)

Tu peux toujours te l’imaginer.

PONTON / EXTERIEUR JOUR

Tahira et des fermiers saluent Costigan et ses marins sur le point d’appareiller. La passerelle est tirée, les amarres sont lâchés.

PLAGE / EXT. JOUR

D’un haut d’une dune, Jensen et Fulcanelli observent de loin le départ du caboteur. Jensen, équipé du videoscope, s’intéresse à Tahira. La jeune fille est restée sur le ponton, elle regarde le caboteur de son père qui s’éloigne. Fulcanelli, pressé, fait signe à Jensen de le suivre. Les deux hommes descendent la dune. Après une marche silencieuse, ils s’arrêtent devant un étrange nid de crabes.

Le professeur Fulcanelli sort de son sac l’appareil offert par le capitaine Costigan. C’est un instrument optique qui permet de visualiser des agrandissements in vivo. Il pose un élément sur le nid et dispose une série de lentilles et de miroirs tout autour. Selon les angles, les images se diffractent. On peut même avoir une vue souterraine.

Les deux hommes tournent autour de l’installation optique.

JENSEN

Vous voulez toutes les vues ?

FULCANELLI

Non ! Seulement cet axe. Nous avons trop de retard. Demain nous étudions un nouveau périmètre.

Jensen installe son chevalet de campagne. Les crabes grouillent en gros plan dans une loupe du système.

PERIMETRE / EXTERIEUR. JOUR

Le périmètre est une zone luxuriante quadrillée par des câbles tendus qui limitent l’espace d’étude comme pour des fouilles archéologiques. Des tours construites en échafaudage dominent les quatre coins.

Partout des fermiers s’activent, prélèvent des échantillons et font des annotations. Les mutations sont visibles à l’œil nu sur la plupart des spécimens. En gros plan, un hanneton bicéphale est emprisonné dans un tube à essais. Jensen pénètre dans le périmètre. Il porte sur son dos un chevalet de campagne et sa boîte à peinture. Fulcanelli, en haut d’une tour, supervise les recherches. Il appelle Jensen.

FULCANELLI

Jensen ! Par là !

Il lui indique par geste, le meilleur moyen pour le rejoindre. Jensen remarque Tahira qui cueille des fleurs dans un champ avec d’autres jeunes filles. On dirait une scène de récolte. Elles scandent le rythme régulier de la cueillette en chantant.

SUR LA TOUR DU PERIMETRE / EXT. JOUR

Jensen découvre la vue d’ensemble du périmètre. L’implantation de la végétation semble artistiquement préméditée. La couleur des fleurs balayées par le vent se diffractent à chaque ondulation. L’air est rempli du chant des jeunes filles.

FULCANELLI

J’ai étudié cette zone pendant un mois avant d’avoir l’idée de construire les tours. La vision du site est très différente d’ici.

Jensen observe Tahira. Il écoute Fulcanelli d’une oreille distraite.

JENSEN

Oui !… Oui !…

Tahira arrête sa cueillette pour se désaltérer à sa gourde. Elle regarde en haut de la tour et croise le regard de Jensen. Le peintre détourne les yeux.

FULCANELLI

Vous semblez distrait. Quelque chose ne va pas ?

JENSEN

Non, tout va bien !

Il fait semblant de s’intéresser à la vue.

JENSEN

C’est magnifique !

FULCANELLI (enthousiaste)

Il y a de très fortes variations de couleurs. Je n’arrive pas à expliquer le phénomène. Notre œil est un bien pauvre outil pour étudier des variations chromatiques aussi complexes.

JENSEN

Peut-être en dessinant très rapidement avec des indications de couleurs. Je finaliserai après.

FULCANELLI (autoritaire)

Non ! Je préfère peu d’images très précises à des croquis approximatifs. Vous ne pourrez pas vous empêcher de réinterpréter les couleurs si vous travaillez hors du site.

JENSEN (un peu irrité)

Vous avez raison.

Un fermier appelle Fulcanelli du bas de la tour.

LE FERMIER

Professeur ! Tout est prêt.

FULCANELLI (au fermier)

J’arrive !

Jensen, rêveur, regarde Tahira. Fulcanelli voit que c’est la jeune fille qui distrait son assistant. Il secoue le peintre en grimaçant.

FULCANELLI

Au travail !

EN BAS /EXTERIEUR JOUR

Des fermiers installent des balises de repérage pour quadriller une nouvelle zone. Dans le périmètre, les hommes et les femmes vont et viennent, concentrés sur leurs taches. Fulcanelli encourage les membres de son équipe en passant de groupe en groupe. Du haut de la tour, il ressemble à un bourdon butinant des fleurs.

EN HAUT DE LA TOUR / EXTERIEUR JOUR

Jensen, une image bien avancée sur son chevalet, marque une pause. Il cherche Tahira dans le groupe des cueilleuses. Ne la voyant pas, il scrute le paysage avec le videoscope. Dans son dos, Tahira arrive en haut de la tour et lui tape sur l’épaule.

TAHIRA

Je suis là !

Surpris, Jensen lâche le videoscope qui tombe dans la végétation.

TAHIRA

Toi ! T’es tout le temps en train de m’espionner.

JENSEN, confus,

Moi… !

Il se remet en tremblant à son tableau et regarde le paysage pour le copier. Tahira se place entre lui et son sujet.

TAHIRA

Ton petit manège n’est pas discret.

Jensen essuie son pinceau avec un chiffon.

JENSEN (en baissant les yeux et en rougissant)

J’ai tout le temps envie de vous dessiner.

TAHIRA (surprise)

Me dessiner… Comme si j’étais un insecte. (elle regarde le dessin de Jensen) ou un paysage. Quelle drôle d’idée…

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Donation Elephantesque

L’acrobate philanthrope français Christian Chapiron offre 78 roulottes, dont 33 modifiées en baraques foraines multimédias et 17 aménagées en loges d’artistes au Cirque Electrique.

Le directeur du Cirque Electrique, Hervé Vallée, a de quoi se réjouir. Depuis le 9 avril, son cirque est officiellement l’heureux propriétaires de 78 nouvelles roulottes. Cette collection, estimée à plusieurs milliers d’euro, est offerte par l’acrobate philanthrope français Christian Chapiron. Assemblée patiemment depuis plusieurs mois, elle «est l’une des plus importantes au monde», a précisé le Cirque Electrique, et va «transformer le monde du cirque et de la fête foraine». Le don a été accepté mardi par le conseil d’administration de l’Académie de l’Equilibre.

Parmi les 78 roulottes figurent notamment 33 baraques foraines multimédias, 17 loges d’artistes équipées des derniers perfectionnements en matière de modifications corporelles, 14 réserves de costumes et accessoires spéciaux, 14 cabines d’immersion 4D, et un nombre inégalé de roulottes expérimentales, énumère le Cirque.

«C’est un don extraordinaire pour notre cirque et notre ville», s’est félicité le directeur du Cirque Electrique, Hervé Vallée. «Même si le Cirque Electrique est unique dans sa capacité à présenter plus de 50 attractions spectaculaires, nous avons longtemps manqué de cette dimension avant-gardiste. L’avenir du divertissement y sera désormais représenté par ce don d’exception».
Un premier évènement d’envergure est prévu au printemps 2014.

En parallèle de ce don, le célèbre cirque parisien, qui reçoit quelque six millions de visiteurs par an, compte créer un nouveau centre de recherche consacré à des attractions jamais vues, grâce à une dotation non communiquée, financée notamment par Christian Chapiron.

Le célèbre acrobate, âgé de 27 ans, est le fils de Paloma Picasso, co-fondatrices de la multinationale Picasso Inc, spécialisée dans les produits de beauté, dont Christian Chapiron est président émérite. Il est l’un des plus importants mécènes du cirque en Europe.

Christian Chapiron a souhaité faire un «don aux gens qui vivent et travaillent à Paris et à ceux qui viennent du monde entier s’y divertir». «J’ai choisi le Cirque Electrique pour offrir ces roulottes, parce que je pense qu’il est essentiel qu’elles soient vus et surtout utilisées sur l’esplanade de l’un des plus grands cirque du monde», a-t-il ajouté.

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CHAPITOECOLE

L’acrobate, seul dans sa loge, retouche son maquillage. Visiblement il est le plus heureux des hommes. La porte s’ouvre brutalement, un clown hilare le pousse dans les coulisses. C’est son tour d’entrer en scène. Il se retrouve sur la piste, en pleine lumière. Un podium pailletée est dressé au centre du chapiteau. Des banderoles multicolores frappées du logo chapitoecole et des fanions tapissent le barnum. Sur le podium, une strip-teaseuse annonce l’acrobate. « Tapman est le dernier diplomé de notre sélection, il revient de loin, il mérite vraiment vos applaudissements !». L’acrobate, aveuglé par les spots a le trac. Il grimace un sourire figé vers le public invisible qui scande son nom. « Tapman, Tapman, Tapman !“

Il se dirige d’une démarche harmonieuse vers le podium encadré par deux danseurs portes-drapeaux qui sautillent en cadence sur une musique techno de fête foraine.

Dans le cercle lumineux d’un projecteur de scène apparaît un tigre robotisé.

Aidé par la strip-teaseuse, Tapman enfile sa cotte de maille électrique . Le tigre mécanique saute sur le podium en ronronnant. Il frotte sa gueule contre la protection abdominale de la cotte de maille.

L’acrobate repousse les caresses trop affectueuses du fauve. Brusquement, sans raison apparente, le tigre se jette sur lui. Des gerbes d’étincelles provoquées par le choc irisent la piste. Le public hurle de terreur.
Tapmam voit des étoiles, puis tout devient noir.

Tapman est un fœtus qui baigne dans le liquide amniotique. A travers la peau du ventre de sa mère il sent la main de son père qui le caresse.

Dans la chambre, le père de Tapman regarde sa femme en dessinant des lignes amoureuses sur son énorme ventre. Il l’enlace et l’embrasse : « je te trouve très belle avec ton gros ventre ». Les deux amoureux en s’étreignant s’enroulent dans les draps.

Le fœtus de l’acrobate tourbillonne comme s’il était à l’intérieur d’une machine à laver.

Maintenant le père est sur la mère, ils échangent un baiser torride

Le pauvre fœtus est complètement écrasé.

La mère pousse son mari « tu es trop lourd, j’étouffe »

Le fœtus respire mieux lui aussi mais la trêve est de courte durée.

Sa mère se place à califourchon sur son père et remue les hanches énergiquement.

Tapman est secoué dans tout les sens.

Le rythme des amants s’accélère en suivant le crescendo d’un roulement des tambours.

Le fœtus, projeté en l’air, rebondit contre les parois comme sur un filet de trapéziste.

Les parents se séparent après un orgasme tumultueux et retombent cote à cote les bras en croix.

Le fœtus baigne entre deux eaux, il ressemble à un noyé. On entend une musique glauque et lugubre. En plongée sous-marine la caméra s’approche de Tapman. Est-il encore vivant ?
Il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Il sourit aux anges, il est le plus heureux des fœtus. Tout baigne, il plane… Tout à coup ! Horreur !, la parois qui retient le liquide amniotique se déchire. Tapman est pris dans un tourbillon qui l’aspire.

Quand sa tête grimaçante émerge du col de l’utérus distendu, des mains gantés l’attrapent au cou et l’étranglent. Une fois extirpé sanguinolent du ventre de sa mère, on le suspend par les pieds, la tête en bas, et on lui balance une magistrale claque sur les fesses. Le sang éclabousse l’objectif de la camera.
L’acrobate hurle.

Maintenant Tapman a trois mois, il est dans son berceau, il hurle encore. Sa mère entre dans la chambre et le berce affectueusement pour le consoler mais Tapman hurle de plus belle. Sa mère remonte le mécanisme du tourniquet à musique accroché à la tête du berceau. Les jolies petites figurines de clowns du mobile qui s’anime le fascine. Voyant son fils calme et souriant, la mère s’éloigne discrètement en chuchotant une berceuse. Le mécanisme d’accrochage du tourniquet n’est pas assez serré. Le jouet rotatif penche dangereusement vers l’intérieur du berceau et tombe sur la tête du bébé.
Le nouveaux-né hurle de nouveau

Maintenant Tapman a 2 ans, il est dans les bras de son papa et il hurle toujours. Son père ne sait plus quoi faire pour le consoler, la fenêtre grande ouverte lui donnerait presque des idées. Il regarde la rue en bas par curiosité et s’imagine qu’il jette son enfant dans le vide. Le corps du nouveau-né rebondit sur le toit d’une voiture en stationnement. Le père recule pris d’un vertige. Il s’éloigne de la fenêtre plein de remords « Quel horrible idées » Il fait plein de bisous à Tapman qui hurle. Pour consoler l’enfant, il fait sauter son bébé dans ses bras. A sa grande surprise, les vagissements cessent immédiatement et le petit Tapman éclate de rire. Le père le jette en l’air en disant « coucou le bébé ». Les rires gazouillants de Tapman redoublent d’intensité. Son père l’envoie de plus en plus haut. « Il aime ça le bébé à son papa » . La tête du de Tapman se cogne au plafond. Bing ! Le père surpris par l’impact rattrape son fils de travers. L’enfant lui échappe des mains et s’étale sur le parquet. Boum !
Tapman hurle.

L’acrobate à cinq ans, il hurle sur la banquette arrière. La voiture roule sur l’autoroute, le trafic est dense. Sa mère lui donne un gâteau, l’enfant l’écrase entre ses doigts et arrête de pleurer. Les parents soulagés profite du repos sonore. Le paysage défile sur fond de FM. Tapman joue avec la poignée de la portière. Tout à coup, la portière s’ouvre, Tapman est éjectée du véhicule. Le chauffeur d’un poids-lourd qui arrive à toute vitesse voit l’enfant rebondir sur le macadam. Une voiture passe à quelques centimètres de lui. Miraculeusement, l’enfant n’est pas touché, il avance à quatre pattes sur la chaussée. Il n’est pas le seul en danger. En face de lui, un hérisson essaye de traverser dans l’autre sens. Le hérisson et le bébé se dévisage avec surprise. Une voiture écrase le hérisson. Le routier freine brutalement. Il place son camion en travers de l’autoroute pour stopper le flux des véhicules, Le bébé est assis au milieu de l’autoroute sans une égratignure. En voyant son père affolé se précipiter vers lui, il se met à hurler.

Tapman à dix ans, il est en primaire. Le jeune garçon, insouciant du danger, pour faire rire ses copains, fait l’andouille sur le portique de la cours de récréation. Sa maîtresse voit la scène de loin, elle se précipite pour éviter l’accident. Le petit Tapman perd l’équilibre et bascule dans le vide. La maîtresse arrive trop tard. Le petit Tapman est mal tombé. Inconscient, il ne bouge plus. Elle le croit gravement blessé. Les enfants silencieusement font cercle autour d’eux. Certains commencent à pleurer.
Tapman se relève brusquement en riant. Il faisait semblant d’être mort. Il se moque de sa maîtresse livide de peur avec insolence. L’institutrice lui retourne la figure avec une paire de claques retentissantes.

Le directeur se lève pour recevoir Tapman et sa famille. Plusieurs professeurs sont présents dans la pièce. La famille est convoquée par un conseil de discipline extraordinaire. Les professeurs épouvantés énumèrent les innombrables exploits de Tapman. La liste est longue… catastrophe à la cantine, massacre en salle d’informatique, carnage à la bibliothèque, pugilat en cours de yoga et ce qui est plus grave… trafic de mangas dans les sous-sols de l’école.
Les parents plaident pour leur fils, ils parlent de son sommeil agité, ils sortent même d’une enveloppe un certificat médicale où il est question de problèmes de dyslexie, de troubles moteurs et de comportements particuliers ne pouvant être soignés qu’en conservant l’enfant en phase de guérison dans l’enseignement public.

En réalité, ce document est un faux fabriqué pendant la nuit par les parents terrifiés par l’idée d’avoir Tapman à la maison 24h sur 24. La supercherie démasquée, Tapman est définitivement renvoyé de l’établissement.

Tapman est chez lui, à 16 ans il passe la journée à faire des exercices d’équilibre avec tout ce qui lui tombe sous la main. Souvent il se casse la figure et on ne compte plus les dégâts dans l’appartement familial .

Sa mère est dans la cuisine, elle épluche des oignons en pleurant. Son père rentre fatigué du travail. D’un coup d’œil circulaire, l’homme fait le bilan de la casse ; L’accoudoir du canapé est déchiré, une vitre de la salle à manger est fêlée, il n’y plus de vase sur la commode de l’entrée. En passant devant la cuisine, il aperçoit les débris du vase disparu qui dépassent de la poubelle. Il jette un coup d’œil suspicieux sur son fils en équilibre, les pieds au mur, sur une chaise déglinguée qui regarde la télé dans le salon et s’installe devant sa femme pour l’aider à éplucher les oignons. La mère, larmoyante, énumère les catastrophes de la journée. Elle est très énervée contre Tapman. Le père temporise, Il évoque, les larmes aux yeux, la gentillesse du petit garçon mais cette fois, la maman de Tapman n’en peut plus, elle est au bord de la crise de nerf. Elle reproche à son mari son absence. L’homme en colère frappe sur la table et se met à injurier sa femme.

Tapman, la tête à l’envers, suit la conversation houleuse de ses parents. Ça lui fait de la peine d’être la cause de leur discorde. Une larme perle dans son regard. En entendant qu’il est question de le foutre à la porte définitivement, Tapman, sursaute de surprise, perd l’équilibre et heurte une multiprise dans sa chute. Scritchh ! La télévision s’éteint victime d’un court-circuit. L’enfant se relève, en larmes, il dévisage ses parents larmoyants. Le fil de la multiprise s’est enroulé autour du pied du lampadaire halogène qui bascule et tombe sur la tête de Tapman. Les plombs sautent. L’appartement est plongé dans le noir. La télé grésille encore. Brusquement une longue flamme bleu s’échappe de l’appareil. La flamme se reflète dans les regards larmoyants de Tapman et de ses parents. La flamme se dédouble et lèche le rideau du salon.

C’est la panique dans l’immeuble. Des pompiers équipés de masques à gaz évacuent avec difficultés les habitants. La cage d’escalier est enfumée. un pompier enfonce à la hache une porte et s’engouffre dans l’appartement d’où provient la fumée. On découvre les corps sans connaissance de Tapman et de ses parents. Les secouristes placent des masques à oxygène sur les visages des victimes. La famille est évacuée sur des brancards. Un des pompiers qui porte le brancard de Tapman rate une marche. Le brancard lui échappe des mains et dévale l’escalier comme une luge en renversant comme des quilles tous ceux qui se trouvent sur son passage. La tête de l’enfant se cogne contre les murs, elle martèle chaque barreau de la rambarde. Elle résonne en heurtant les marches. Le bruit est insupportable, le pompier maladroit se bouche les oreilles en grimaçant.

Tapman est entièrement couvert de bandes plâtrées, sa jambe gauche en extension est accrochée à un portique orthopédique. Un docteur rassure ses parents : « ne vous inquiétez pas, avec un peu de rééducation, votre fils sera bientôt comme avant ». Les parents blêmissent.

Tapman traîne dans le hall d’entrée de son immeuble avec des copains. Un joint d’herbe passe. La conversation tourne autour du thème de la baston. Tapman frime, il raconte que sa tête est en fer et qu’il peut tout encaisser. Un de ses potes le prend au mot et lui propose de lui mettre une patate pour voir. Tapman relève le défi. Le gars le frappe avec méchanceté. Tapman ne bronche pas. L’autre recommence, il frappe plusieurs fois. Tapman encaisse impassible. Un passante qui pousse un landau, choquée par la scène les engueule. Tapman lui répond avec grossièreté de se mêler de ses affaires. Outrée, la femme gifle Tapman violemment. Croyant que les jeunes violentent la pauvre femme, un passant s’interpose. Une voiture de police pile devant l’attroupement. Les flics se jettent dans la mêlée et matraquent tout le monde sans discernement. Tapman encaisse les coups en regardant les flics avec défiance.

On retrouve Tapman avec un pansement sur la tête, entouré de ses parents. La famille est en consultation chez un spécialiste de l’enfance difficile. Il vient de subir une série de test impressionnante : prise de sang, scanner, réflexes, Q.I, électroencéphalogramme, entretien psychologique. Le spécialiste commente les résultats. Il n’y aucunes raisons de s’inquiéter, Tapman est totalement normal. Il est simplement un peu agité, bagarreur et rêveurs comme tous les garçons de son age et les prisons sont pleines de garçons de son age, agités bagarreur et rêveurs. Tapman est plein d’avenir, mais si on ne l’aide pas, il peut devenir un marginal inadapté, un drogué, voir pire, un repris de justice ou un assassin. La mère de Tapman, effrayée, écrase la main de son fils. Le problème, voyez-vous dit-il aux parents en les regardant droit dans les yeux, C’est la faillite des valeurs à l’intérieur même de la cellule familial. La démission des parents est la principale cause de l’inadaptation des jeunes. Pourtant, malgré ses handicaps, Tapman a de la chance. Le gouvernement vient de subventionner un internat expérimental pour encadrer les jeunes en difficulté comme lui, pour les guider vers un avenir meilleur. Il s’agit d’une nouvelle méthode éducative liée aux arts vivants et plus particulièrement, aux arts du cirque. Si les parents acceptent certaines conditions de confidentialités, Tapman peut s’inscrire dans cette nouvelle unité d’éducation spécialisées. L’élève Tapman sera pris en charge à 100% par l’éducation nationale.

Derrière une glace sans teint, plusieurs personnes suivent l’entretien. Un opérateur enregistre la séance avec une caméra vidéo.

Les parents hésitent, ils s’interrogent du regard et demandent son avis à leur fils. Le garçon accepte.

La maman de Tapman plie soigneusement le linge du petit dans sa valise et ajoute une paquet de gâteaux. Son mari fait l’inventaire des fournitures demandées par l’internat. Tapman, la tête à l’envers, en équilibre sur la commode de sa chambre joue pour la dernière fois avec sa console car cet appareil est interdit dans sa nouvelle école. Le père hâte le mouvement en fermant la valise. Il ne reste plus beaucoup de temps, la navette va bientôt passer.

Tapman et ses parents attendent la navette devant l’entrée de l’immeuble. Un minibus chapitoecole s’engage dans la rue et s’arrête à leur hauteur. Il y a déjà plusieurs personnes à l’intérieur. Tapman embrasse ses parents et monte dans le véhicule.

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La patrouille poétique

Vincent écrit des poésies. Seul chez lui, il se plonge dans une transe créative. Il noircit des pages et après plusieurs relectures, à 3h du matin, le poète enfin satisfait déclame ses vers.

Le lendemain, ayant très peu dormi, il arrive épuisé au travail. Dans le bureau d’un commissariat, Vincent et 3 collègues flics se préparent pour partir en patrouille. Ils inspectent leurs armes et jouent au cow-boys. Remarquant le coté taciturne de Vincent, les collègues le suspectent d’avoir passé la nuit à s’envoyer en l’air. Avec eux, il y a une femme flic, Corinne. Elle ne rit pas des blagues triviales.

Vincent conduit la voiture en patrouille. Ses collègues discute politique. En passant devant un jardin public, ils aperçoivent des jeunes rassemblés autour d’un banc qui se partagent un joint.

La voiture pile, les flics sautent du véhicule et se précipitent vers les jeunes. Après une course poursuite, les jeunes sont rattrapés et plaqués en ligne contre une grille du jardin. En fouillant les poches des gosses, les flics trouvent une barrette de hash. Les 3 jeunes arrêtés n’ont pas de papiers d’identité.

Vincent est resté dans le véhicule pendant l’intervention, il en a profité pour écrire quelques rimes sur un calepin. Corinne revient vers la voiture et demande à Vincent qu’il appelle un panier à salade pour embarquer les gosses. Le voyant écrire sur son calepin, Corinne lui demande ce qu’il fait. Corinne drague Vincent. Vincent referme le calepin. Tu m’écris une lettre d’amour dit-elle.

Un des jeunes profite de l’intermède pour se tirer. Un flic le poursuit, en sautant par dessus un parapet, il se casse la figure et grimace de douleur, le flic qui gardait les jeunes vient à son secours. Les deux jeunes se sauvent. Corinne et Vincent arrivent à la rescousse. Le flic qui s’occupe du blessé indique la direction par laquelle sont partis les fuyards. Corinne court plus vite que Vincent, elle rattrape un des gosse (le plus petit) et le plaque sur le sol. Elle lui passe les menottes en l’insultant. Le gamin réplique sur un ton ordurier. Corinne le gifle. Le gamin se met à pleurer en appelant sa mère. Tu vas fermer ta gueule vocifère Corinne en lui balançant un coup de pied. Vincent l’empêche de continuer. Il lui ordonne de se calmer.

Le gamin menotté est pris en sandwich entre deux flics à l’arrière du véhicule. Un des flics lui secoue la tête en lui tirant les cheveux. Corinne se marre. Ben alors, tu fais plus ton malin ? La voiture est prise dans les embouteillages. Le flic blessé demande à Vincent de se magner car il a mal. Vincent pose le gyrophare sur le toit du véhicule. Vincent fonce dans les embouteillage, toute sirènes hurlantes. Il semble perdu dans ses pensées et ses lèvres articulent des rimes muettes.

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Circus movie (script by davidainsworthhall) version 1.0

 

Beginning
Starts with introduction of players. Each one showing the life style and skills of the individual.

Quarter
Big party with interlocking stories/ flash backs to compound the players. The walk home to each one home. Story start about going some were with the circus / go on tour.

Half way
The next day after parting there is a show on under the big top circus tent. Every one is hung over and during the set up for the show fro lights sound bar tent office the attest cleaning then getting ready and dinner before al la French style. Then the show STEAM . With all it magic.

Three quoters
Talk and planing of the road trip with interlocking life styles filler I.E
Some arrest losing mony to do some thing bigger / tie and her daughter / RV and leaving the space empty also with kids and school Ex a love story some were too a fight drugs sex rock and roll
Then the packing for the road trip and a jazz night in the tiger palace
( fontazio ) and ( tie ) with the jap band / the shrine night.

The Last quieter
Road trip leave Paris behind to go some were.

The end
A show some were els.

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Printemps de l’Europe socialiste (ebay 2007)

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Il est très très gentil

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Tous les bénéfices seront réinvestis dans la vie d’artiste

Si le trafic de drogue alimente généreusement les services secrets, les caisses noires et les organisations criminelles, il peut, sans préjudice pour les utilisations précitées, également subventionner la création artistique.

Les drogues ont couté beaucoup trop d’argent aux artistes et même quelques fois leur vie. Cela doit changer.

En 2013, comme avant, il est toujours autant difficile de produire une création libérée de l’emprise du corporate et des institutions. Nombreux sont les artistes qui, soumis à ces contraintes, éprouvent des difficultés pour imaginer de nouvelles voies.L’Académie de l’Équilibre subventionne les artistes, prêts à risquer la prison, à se lancer dans la production et la distribution de drogue.


La mise en chantier du projet « ART, WEED & ÉCONOMIE » est répartie sur plusieurs équipes.
Première chambre – développement de l’idée
Cellulecom – arguments pour défendre le projet contre les détracteurs
Groupe action – méthode de mise en pratique rapide
Archives – témoignages d’artistes en phase d’épanouissement grâce à cette source de financement

Le projet doit obligatoirement intégrer des images attrayantes et quelques lignes ou slogans psychédéliques pour casser l’éventuel austérité du propos.

Les artistes sont de plus en plus précarisés et isolés.La production et la distribution de stupéfiants, à mi-temps, réactive l’autonomie économique et le contact social.

Le colportage de drogue facilite les rencontres dans les milieux du showbiz et des médias

Le deal est une solution pour vivre selon ses goûts, dans le luxe ou la bohème

Le consommateur d’un élargisseur de conscience est souvent plus réceptif à la présentation d’une œuvre artistique.

Une moralisation argumentée de l’idée doit être développée:

- Les artistes dealers ne doivent s’engager dans d’autres activités illicites (armes, prostitution, etc…) qu’en cas d’extrême nécessité.
 - Tous les bénéfices du trafic seront réinvestis dans l’amélioration de la vie d’artiste et la production de divertissements progressistes.

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L’Académie de l’Équilibre cède sa division d’analyse d’urine pour se concentrer davantage sur les arts du cirque

L’Académie de l’Équilibre a annoncé aujourd’hui qu’elle avait vendu UKILIB ® , sa division d’analyse d’urine à une société affiliée de One Rock Capital Partners, de Laurel Crown Partners et de StoneCreek Capital.
« Le dessaisissement de notre entreprise d’analyse d’urine constitue une étape importante dans la stratégie de croissance de  L’Académie de l’Équilibre qui nous permettra de centrer nos efforts exclusivement sur le développement des arts du cirque », explique Philippe Duroc, porte-parole du conseil d’administration de  L’Académie de l’Équilibre.

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Le marionnettiste amputé volontaire tire à nouveau les ficelles

Piazollo Illumitati, un marionnettiste de 26 ans amputé volontaire a reçu une prothèse de main restaurant les capacités sensorielles en réception et en émission, grâce à une connexion au système nerveux.

Des chercheurs ont transplanté une main bionique qui restaure la virtuosité des manipulations. La prothèse est connectée au système nerveux par des fils et des électrodes implantées dans les nerfs qui transmettent les informations de et vers une main normale.  L’annonce a été faite le 5 mars par une équipe de l’Académie de l’Équilibre, dirigée par le Dr Silvestro Micera (sur l’image).
Le receveur de cette prothèse, le marionnettiste Piazollo Illumitati, lors d’essais avec un précédent prototype, ressentait la douleur lorsque des aiguilles étaient piquées dans la peau de la prothèse, via ses capteurs. Plus impressionnant encore, en quelques jours, il parvenait à « vouloir » que la main artificielle se déplace comme il le souhaitait.

Le marionnettiste aurait signé, avant cette opération spectaculaire, un contrat très avantageux avec le Cirque Électrique.

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Le directeur du cirque cachait un incroyable charnier

Des dizaines d’artistes morts, entassés, en décomposition pour la plupart, dans une odeur à vous lever le cœur, c’est le spectacle qui attendait les contrôleurs de l’Académie de l’Équilibre dans ce cirque parisien, situé à la Porte des Lilas. L’endroit avait été signalé à la Mairie de Paris, qui avait à son tour prévenu les services spécialisés de l’Académie de l’Équilibre. «De toute ma carrière, en une trentaine d’années, je n’avais jamais vu une chose pareille, confiait hier, à la barre, l’un des deux contrôleurs. À la barre, le directeur du cirque, pour s’excuser, explique qu’il traversait alors une mauvaise période, du point de vue personnel.
«Le point positif, dans cette affaire, c’est que vous avez cessé votre activité, et c’est ce que vous pouviez faire de mieux»,  a fait remarquer le représentant de l’Académie de l’Équilibre en réclamant une amende de 1500€, ainsi qu’une interdiction d’exercer la profession de forain durant une durée de cinq ans.

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L’Académie de l’Équilibre attaquée par des inconnus

L’Académie de l’Équilibre de Paris a vécu ce mardi un après-midi de terreur et de violence.

Christian Chapiron, professeur de trapèze et membre du bureau exécutif de l’Académie de l’Équilibre a rapporté sur sa page officielle que des incidents d’une rare violence ont émaillé aujourd’hui l’Académie.
En marge d’une manifestation prévue le 08 mars et qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale du Divertissement, plusieurs individus munis de gourdins et de barres de fer se sont introduits dans l’enceinte de l’établissement et ont essayé d’y semer le chaos.

Christian Chapiron affirme que « pendant que les étudiants acrobates distribuaient les tracts de la manifestation, un groupe d’inconnus se sont immiscés à l’intérieur de l’établissement malgré l’intervention de l’administration et ont commencé à jeter des pierres ». Très vite un état de panique générale, de confusion et de terreur s’est installé et plusieurs personnes ont été blessés », poursuit le professeur. Les forces de l’ordre se sont aussitôt rendus sur les lieux.

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Cruauté limitée

Cette image qui circule sur internet, ce mardi 5 mars 2013, montre les deux Française enlevées dans le nord de la Belgique, le 27 février 2013. Selon  le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, elles seraient désormais détenues par des acrobates en rébellion contre l’Académie de l’Équilibre.

L’image est accompagnée de cette légende, « Nous sommes les acrobates libres. C’est nous qui retenons en otage ces deux femmes (…) à la frontière entre la France et la Belgique. »
A Paris, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a expliqué que d’autres images sont actuellement analysées pour « examiner la nature des revendications » des preneurs d’otages.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius dénonce dans un communiqué des images qui « démontrent une cruauté limitée ».

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C’est difficile. Chaque jour apporte sa part de défis. Parfois on se blesse… Mais je pense que c’est pour ça qu’on aime ce qu’on fait.

 Le Cirque serait, selon l’Académie de l’Équilibre, un facteur de libération en réduisant le temps consacré à l’éducation des enfants.

 

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Excellente initiative de l’Académie de l’Équilibre pour lutter contre l’isolement des personnes âgées et le manque de logements pour les étudiantes.

Fabienne, étudiante, a trouvé une solution radicale pour régler ses problèmes de logement. A 24 ans, elle vit dans une résidence réservée aux personnes âgées. Une démarche qui s’inscrit dans les actions intergénérationnelles que promeut l’Académie de l’Équilibre. « Il y a quelques années, nous avions déjà travaillé avec l’association Besoin de toit pour former des binômes étudiant-senior. Les étudiants louaient une chambre à moindre coût chez une personne âgée en échange d’une présence ou de services. » déclare le représentant de l’Académie de l’Équilibre.

Cette fois, l’hébergement est totalement gratuit. Fabienne vit entouré de 21 seniors, répartis dans les trois étages d’une résidence de standing.

« En échange d’un studio, j’assure la permanence du samedi, de 23 heures à 4 heures du matin. J’ai un téléphone relié à toutes les lignes des résidents. Si la téléalarme se déclenche chez une personne âgée, c’est moi qui suis prévenu et qui interviens » explique la jeune femme. Elle est titulaire d’un brevet de premiers secours et souhaite devenir éducatrice spécialisée. En plus d’ajouter une ligne sur son CV, la vie en foyer-logement pour personnes âgées comporte un vrai avantage financier. « Cinq heures par semaine me rapporte 1540 euros par mois et mon logement est gratuit. Sans l’Académie de l’Équilibre je n’aurais pas pu venir en Ile-de-France pour finir mes études ou alors il m’aurait fallu trouver un autre travail en complément »,confie la jeune femme.

 

 

 

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En tournée à travers la France

Une caravane de sensibilisation pour les jeunes en quête de projets d’avenir a entamé, mercredi, une tournée à travers la France. L’opération, dont le coup d’envoi a été donné depuis la Porte des Lilas à Paris, est organisée par le Cirque Électrique avec la contribution de la Direction du travail, de l’emploi et de la Sécurité sociale.

L’objectif de cette initiative est de présenter aux jeunes diplômés des universités et des établissements de formation professionnelle, insuffisamment informés, les avantages de la vie d’artiste.

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« Des images terriblement choquantes en 3D. »

La réaction de Paris n’a pas tardé, lundi, après la diffusion du dernier clip du groupe Ithak sur YouTube montrant la trapéziste Tarzana exécuter froidement son numéro sur l’air de « Je fly ». Une réunion s’est tenue lundi après-midi à l’Élysée, avec notamment le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le ministre de la Défense,Jean-Yves Le Drian, et le chef d’état-major des armées, Édouard Guillaud, juste après l’annonce de la diffusion de cette vidéo.

Le Premier ministre, qui venait de quitter l’Élysée à l’issue d’une réunion ministérielle sur les finances publiques, est revenu au palais présidentiel vers 17 heures. Jean-Yves le Drian, l’amiral Édouard Guillaud et le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, Francis Delon, ont également franchi les portes de l’Élysée pour cette rencontre, qui n’était pas annoncée à l’agenda du chef de l’État. Tous ont quitté le palais présidentiel après environ une heure.

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Unité mobile de spectacle

L’unité mobile de spectacle devient, selon les évènements, une régie vidéo 3D, une salle de projection 3D (cabine d’immersion), une baraque foraine pour attraction numérique interactive ou un char de carnaval pour les parades.

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L’Académie de l’Équilibre veut dépasser toutes les limites

L’Académie de l’Équilibre, qui rassemble des acrobates, des illusionnistes et des inventeurs d’attractions foraines va décerner des prix qui encouragent la prise de risque et contribuent aux dépassements de toutes les limites.

L’Académie de l’Équilibre établira bientôt la liste des prix et médailles qui seront délivrés. Environ 80 prix seront attribués chaque année selon les analystes du Bureau des Prévisions.

La Grande Médaille sera la plus haute distinction de l’Académie de l’Équilibre. Elle récompensera un spectacle «ayant contribué de façon décisive à la frayeur et à l’émerveillement des spectateurs, tant par l’originalité de ses prises de risque que par leur rayonnement international. Les travaux conduits auront concerné un domaine extrêmement dangereux et apporté un réel recul des limites de la discipline abordée.»

 

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Bienveillance, abondance, excellence

Hiérarchie bienveillante, abondance de moyens, excellence professionnelle, certains artistes ont la pêche. C’est ce que révèle une « étude sur le Cirque Electrique » réalisée par une unité de recherche du CNRS de Toulouse.

L’étude pointe des « relations de travail saines » de la base à la direction et au sein des équipes et des services. Les acrobates estiment ne pas être en compétition entre eux (79,9 %) et ne pas avoir de difficultés relationnelles avec les autres services (87,6 %). Par ailleurs, 80 % d’entre eux se disent fiers d’appartenir au Cirque Electrique.

Cette étude révèle également des conditions de travail agréables, 31.7% des artistes sondés ont reçu en moyenne 10 récompenses lors des six derniers mois. Les autres soulignent que leur travail est « équilibrant sur le plan émotionnel, mental et relationnel ».

Toutefois, deux pistes sont évoquées dans l’étude pour améliorer la situation : création d’une Académie de l’Équilibre représentant toutes les disciplines pour évoluer vers un management plus participatif, et enfin possibilité d’augmenter rapidement le taux d’attribution des récompenses.

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Le futur du Cirque : un équilibre des canaux on line et off line

Pour les spectateurs qui préfèrent désormais assister aux représentations depuis leur smartphone ou leur portable, le cirque de demain doit apporter une expérience sans limite, physique et temporelle. Ce sont les conclusions d’une enquête réalisée par la plateforme d’études acrobatique du Cirque Electrique.

Au moment où les spectateurs réclament des expériences nouvelles, divertissantes, enrichies et personnalisées, les cirques traditionnels peuvent-ils garder le même visage ? Il est vraisemblable que non. C’est ce que dévoile l’enquête publiée par la plateforme d’études acrobatiques*.

Si un français sur deux avoue utiliser Internet ou son téléphone mobile pour assister à un spectacle de cirque, la possibilité de téléguider à distance les artistes demeure un critère décisif pour les Français. Ils en attendent principalement un gain d’émotions. 15% des spectateurs se rendent spécialement sous des chapiteaux quand ceux-ci proposent des attractions innovantes (comme l’utilisation d’iPad ou de bornes connectées). Une personne sur deux admet par ailleurs opter plus facilement pour un cirque qui innove sur son site (réservations 3D, animalerie virtuelle, spectacles à la carte, réalité augmentée).

Pourquoi cet engouement pour les innovations tous canaux confondus ? Selon le sondage, 65% des Français estiment que ces dernières facilitent leur prise de plaisir. Outre leur praticité, ces innovations sont un critère de sélection pour les spectateurs. 53% d’entre eux déclarent que leur présence les incite à fréquenter un cirque plutôt qu’un autre.

Pour 74% des Français, l’évolution des cirques traditionnels semble donc incontournable. Un quart des personnes interrogées considèrent que les chapiteaux deviendront des lieux dédiés à la représentation de spectacles à la demande,  imaginés et organisés en ligne par les spectateurs eux-mêmes.

*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1011 personnes représentatif de la population française, âgé de 6 ans et plus, du 27 au 29 décembre 2012

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